Traversée Valdo - Alpe Devero

Introduction

Belle traversée dans le Val Formazza, faisant partie de l'itinéraire Riale - Col du Simplon, réalisée en passant la nuit au Rifugio Margaroli al Vannino, et en profitant du col de Bùsin et de la Bocchetta della Valle, peut-être moins fréquentés que la classique Scatta Minoia. L'itinéraire mène au lac Devero ou Codelago à peu près à mi-parcours, puis descend jusqu'à Crampiolo. Depuis la Scatta Minoia, on descend jusqu'à l'extrémité nord du lac et on le longe. L'itinéraire est très varié et très pittoresque.

Description

Premier jour

A l'arrivée du télésiège de Sagersboden (1774m), on continue sur le plat à gauche jusqu'à trouver le panneau Lago Vannino, Rifugio Margaroli, une route balisée [G33] qui monte d'abord raide dans la forêt, avec quelques virages en épingle à cheveux, jusqu'à devenir presque plate dès que l'on entre dans la petite vallée qui mène au refuge, en longeant le ruisseau. Nous laissons le refuge Myriam sur la gauche et continuons à monter légèrement, puis à faire un virage en épingle à cheveux, jusqu'à ce que nous atteignions la plaine humide en dessous du refuge, probablement l'emplacement d'un lac aujourd'hui enterré ; la zone est riche en ériophore. De la plaine, on aperçoit la cabane Margaroli et le barrage (2194 m) sur un promontoire qui domine le lac Vannino, ainsi que le mur du barrage, que l'on atteint par une dernière petite montée ; en le contournant par la droite, on passe l'alpage du même nom, qui a manifestement été chargé en août (ds. 420 m, 1h30'). En se couchant sur les montagnes environnantes, le soleil colore les eaux du lac d'un bleu incroyable.

Deuxième jour

Descendre jusqu'au barrage et le franchir ; là encore, la journée sans nuage éclaire les eaux du lac de toutes les nuances du turquoise, et sur le mur du barrage, des groupes de campanules lavande se balancent légèrement dans le vent. De l'autre côté du barrage, trois sentiers mènent au col de Bùsin : le premier, peu après avoir passé le réservoir, un deuxième, à peu près au milieu du lac, et un troisième au bout du lac ; nous avons opté pour le deuxième, qui monte doucement à travers les pâturages, avec de légers virages en épingle à cheveux qui nous mènent au col de Bùsin (2493m, 1h00'). Derrière, les eaux turquoises du lac Vannino, le sentier de la Scatta Minoia, la Punta d'Arbola et son glacier ; au-delà du col, le Monte Giove à gauche, en contrebas le lac Bùsin Inferiore, à gauche duquel se trouve un petit bivouac. Nous descendons vers le lac Bùsin Inferiore ; malgré la saison tardive, il y a un petit champ de neige très raide, avec une neige encore dure. Il ne s'agit que de quelques mètres, pas plus d'une quinzaine, mais il faut le gravir avec prudence ; il n'est pas évitable, et si l'on emmène des enfants, il est préférable d'avoir une petite longe. Immédiatement après un petit champ de neige, deux possibilités s'offrent à vous : soit descendre à nouveau autour du lac vers la gauche, le traverser et monter vers le Lago Bùsin Superiore, soit prendre un sentier à droite qui traverse presque à plat le lac et monte sur le plateau jusqu'au lac supérieur : au fond de ce lac, la Bocchetta della Valle apparaît en haut à droite. Notre itinéraire contourne entièrement le lac supérieur de Bùsin et passe en dessous de la Bocchetta, vers laquelle nous montons par une dernière montée raide (2574 m, dsl 200 m environ, en tenant compte de la descente après le col de Bùsin, une heure). En grimpant sur la crête à droite du col, la vue embrasse les lacs en contrebas et l'omniprésent Monte Giove. Impossible de quitter des yeux le panorama qui s'offre à nous sur le sentier de montée.... Après un dernier coup d'œil, l'attention se porte sur les montagnes de la haute vallée du Devero : Cervandone, Schwarzhorn, La Rossa, la pointe de Valdeserta et, plus loin, le trapèze du Monte Leone, tous des sommets gravis il y a des années à ski, ainsi qu'une rangée de sommets suisses enneigés, dont certains peuvent être atteints depuis le col du Simplon. En bas à gauche, les glaciers du Mont Rose. À la Bocchetta, un panneau indique la direction de Devero : sentier [H14], 2h40'. On entame la descente vers le sud, en passant sous les sommets au-delà de la Bocchetta : au fond de la vallée apparaît un bout de lac d'une incroyable couleur turquoise ; avec une série de virages en épingle à cheveux et en diagonale, on traverse plusieurs affluents ; ici les sentiers se croisent, il faut faire attention et, à un certain moment, dévier résolument vers la droite et inverser le sens de marche précédent (en continuant tout droit, on monte à la Bocchetta di Poiala), en se dirigeant ensuite vers le centre de la vallée et en ignorant le sentier qui monte vers sa droite orographique. Nous atteignons bientôt l'Alpe Naga, aujourd'hui abandonnée, et en continuant à mi-pente, nous arrivons à l'Alpe della Valle. C'est probablement ici qu'il a été construit, sous un énorme rocher qui aurait dû le protéger. Au lieu de cela, en des temps immémoriaux, une partie du rocher s'est détachée, plongeant dans les bâtiments qui, n'étant plus sûrs, ont peut-être été abandonnés pour cette raison. En dessous de l'alpage, nous traversons un petit pont avec d'autres indications : ici passe un sentier qui longe le lac à mi-hauteur du flanc de la montagne ; nous descendons dans la vallée, en direction de Crampiolo, qui est encore à une heure de route. Nous quittons les pâturages et entrons dans une forêt de mélèzes clairsemés ; au-dessous de nous, des tranches de plus en plus turquoises du lac se dessinent à travers le feuillage : l'automne doit être magique ici... Le sentier s'élargit de plus en plus, jusqu'à devenir une route carrossable qui, au bout d'un moment, surplombe le splendide bassin de Crampiolo. Le village est très joli, parfaitement restauré. Les toits des vieilles cabanes ont presque tous été refaits à l'identique ; seules les pierres moins "patinées" laissent deviner qu'il s'agit de travaux récents. La petite église est très jolie, les géraniums aux fenêtres et le soleil font le reste... Après une petite promenade parmi les maisons, nous nous dirigeons vers la gauche orographique du ruisseau, en ignorant la route carrossable qui descend vers le bassin du Devero, et nous continuons le long d'un splendide sentier ombragé surtout par des mélèzes, qui nous accompagne jusqu'au Devero. Le chemin de terre est remplacé par des pavés, nous passons sous la charmante petite église et nous atteignons le parking.

La route de terre est remplacée par des pavés.