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Petit Mont Blanc, depuis La Visaille

anthony07

Édité par :

Dernière enquête: 14/09/2008
Difficulty
F
Longueur
0.00 Km
Altitude de départ
1659 m
Hauteur d'arrivée
3421 m
Dénivelé positif
1762 m
Temps aller
05h00'
Temps de retour
03h30'
Période recommandée

Introduction

Du bassin enchanteur du lac Combal, au pied de la langue glaciaire de Miage, par l'ascension raide d'abord d'un ravin détritique, puis d'une arête rocheuse facile, nivo-glaciaire dans la dernière partie, on atteint le sommet du pic le plus facile d'accès de toute la chaîne du Mont-Blanc, d'où l'on peut néanmoins jouir d'une superbe vue à couper le souffle sur ce qui est peut-être le coin le plus isolé, sauvage et en même temps majestueux de tout le massif : précisément la face ouest du "géant" des Alpes, avec les extraordinaires glaciers qui recouvrent ses parois abruptes en surplomb L'itinéraire peut également être scindé en un circuit de 2 jours, en passant la nuit au bivouac de Rainetto (aux 3/4 de l'ascension).

Description

Avertissement : le pont que nous avons rencontré un peu plus tôt, sur la gauche, permet uniquement de se diriger vers le refuge Elisabetta ou plus loin encore.
De là, on se dirige vers le petit sentier situé juste devant, juste avant le bâtiment, qui longe de haut la rive orientale du lac Combal, dans un environnement évocateur égayé par les sifflements des nombreuses marmottes, jusqu'à la jonction avec le sentier du Rifugio Gonella (actuellement fermé pour rénovation, comme l'ensemble de la voie d'accès). Nous nous trouvons sous la moraine orographique droite du glacier de Miage, des kilomètres de langue glaciaire aujourd'hui entièrement recouverte de débris mobiles, où la glace ne peut être aperçue qu'en dessous, parmi les crevasses et les accumulations de moraines qui changent constamment en raison de la fonte croissante. À cette bifurcation, nous suivons notre itinéraire vers la gauche, en montant progressivement, d'abord même avec de longues diagonales, les pentes herbeuses qui descendent du Mont Tseuc, en amont de la rive septentrionale du lac Combal. Le terrain devient rapidement plus accidenté, la montée plus raide et plus "concentrée", en s'approchant progressivement de l'ouverture du ravin entre la crête du Mont Tseuc et l'Aiguille de Combal, qui plus haut convergent vers la crête du Petit Mont Blanc. Nous arrivons ainsi au croisement du ruisseau qui traverse le ravin, avec de larges vues sur la tête du Val Veny avec la silhouette pointue des Pyramides Calcaires. À partir de là, le sentier devient encore plus raide, en grimpant sur le raide éboulis à gauche du torrent, sur un terrain de plus en plus traître et instable (surtout dans la descente, attention aux pierres qui se détachent d'en haut), sur un sentier de plus en plus mince (mais toujours bien balisé), en traversant avec prudence un ravin délicat, jusqu'à atteindre les premiers affleurements rocheux où le ravin se rétrécit. Là, on avance encore de quelques centaines de mètres. Parallèlement à la côte rocheuse qui se dessine, on arrive à un grand champ de neige au milieu entre les deux crêtes : on le traverse à droite, puis on revient à gauche, au-dessus des dalles qui ferment le champ de neige, en suivant une corniche rocheuse évidente et assez large. Dans la partie supérieure, où le ravin s'élargit en entonnoir et où l'on rencontre généralement des bouquetins (surtout des femelles avec leurs petits), une nouvelle série de lacets étroits, toujours sur des éboulis, nous oriente bientôt vers l'attaque d'une sorte de cheminée abrupte au fond presque entièrement terreux et au flanc rocheux articulé. Les années de fortes chutes de neige, et généralement après quelques jours de précipitations froides, même en été, nous la trouvons, même en août, encombrée de neige à son sommet. A son extrémité, nous débouchons enfin à proximité du premier plateau très panoramique : c'est un véritable collet de l'arête descendant du Petit Mont Blanc, qui pourrait, en cas de météo pas trop clémente ou de fatigue excessive, constituer une destination finale à lui tout seul !
Nous continuons vers le nord, accompagnés par les panneaux jaunes, pour remonter la large arête en direction du bivouac, à travers des passages sur des rochers articulés et des corniches jamais trop exposées (degré II maximum), entrecoupés de courtes terrasses partiellement occupées par de grandes plaques de neige résiduelle : le tout dans un environnement de plus en plus spectaculaire et grandiose.En 45 minutes environ, nous terminons ce tronçon rocheux de l'arête et, après un dernier couloir oblique en escalier, au bord des dalles, nous débouchons enfin juste à côté du bivouac de Rainetto, que nous avions déjà vu une fois d'un peu plus bas, à proximité duquel des femelles bouquetins très "sociables" s'arrêtent souvent, même en présence de personnes.Depuis le grand plateau de bivouac, on se dirige vers le nord, en contournant les gros blocs et les petits champs de neige, légèrement à droite, en direction de l'évidente goulotte terminale de l'arête glaciaire, limitée à gauche par quelques sections rocheuses.
Ici, il est bon de toujours porter des crampons, malgré la couche de neige plus ou moins consistante qui recouvre la pente. Cependant, comme il s'agit d'une portion d'arête très large, surtout dans la première moitié, nous ne trouverons pas une seule " piste " à suivre, mais de nombreuses traces ; l'important est de rester plutôt au milieu : le " surplomb " à droite vers le glacier de Miage en contrebas est d'environ 800 m d'épaisseur directe, et à gauche (La Lex Blanche), le dénivelé est également considérable. Au fur et à mesure de la montée, le caractère spectaculaire de ce dernier glacier devient de plus en plus impressionnant : les séracs et les larges crevasses se succèdent sans interruption et, maintenant que nous pouvons les observer d'en haut, nous pouvons mieux apprécier leur taille et leur étendue.
Après la première pente raide, une partie plus reposante de l'épaule nous attend, avant le dernier tronçon où la pente se raidit à nouveau (tout en se rétrécissant un peu). Si la saison est déjà bien avancée (fin août septembre en général), c'est surtout ici que l'on trouve une large langue de glace vive, sans couverture neigeuse, et il faut donc être plus prudent, surtout dans la descente, bien sûr, car il n'est pas commode de la contourner par la gauche (moins raide mais beaucoup plus exposée et avec un plus grand risque objectif). Encore un petit bout de plat et nous sommes presque à destination : seul un dernier "saut" de rochers élémentaires, que l'on peut contourner à droite par la piste, nous sépare du sommet ! D'ici, en plus de l'exceptionnel panorama à 360°, nous avons maintenant une vue complète sur toute l'arête frontalière, de l'Aiguille de Bionassay au Dôme jusqu'à la redoutable face ouest du Mont Blanc, avec les célèbres voies d'ascension des Aiguilles Grises, et du Rocher, depuis Quintino Sella. Sur notre gauche, séparé seulement par le glacier du Petit Mont Blanc, une vue rapprochée du premier des sommets de l'Aiguille de Trélatête (dont l'ascension alpine se fait à partir d'ici).
Le retour, à faire plus prudemment en tout cas, offre de belles vues sur l'ensemble des sommets et des glaciers de haut en bas, en glissant vers le goulet désormais familier et enfin les pâturages plus tranquilles de Combal.

Les alpages de Combal sont un des plus beaux endroits du monde.

Nous avons été là